Ce samedi 20 septembre, dans la newsletter du MR, j'ai pris la parole concernant l'avenir des Provinces et l'enjeu électoral du 13/10.
Bonne lecture !
Le dimanche 13 octobre, les électeurs seront appelés à voter pour leurs représentants communaux mais aussi provinciaux ! Pour la dernière fois ? C’est possible ? Est-ce que cela diminue l’importance de cette élection ? Absolument pas.
Dans sa Déclaration de Politique Régionale, et suite aux résultats historiques des élections du 09 juin, le nouveau gouvernement wallon a décidé d’entamer une réforme profonde des Provinces.
Et comme notre Président nous l’a dit le 1er septembre dernier à Ciney, l’objectif n’est pas de s’en prendre aux services mais de diminuer le nombre de mandataires politiques. Raison pour laquelle il a rappelé que ces élections seront importantes, décisives et historiques. Les futurs élus auront pour mission d’accompagner le changement tout en préservant les services et le personnel. Avec en ligne de mire, la volonté de renforcer la qualité du service à la population.
La tâche semble ardue. Et pourtant…. Grâce au travail et à l’esprit avant-gardiste du Mouvement Réformateur, l’institution provinciale namuroise a déjà fait le job et a anticipé les décisions régionales. En 2020, nous avons mené une profonde réforme afin de renforcer le financement des zones de secours avec une obligation de résultats. Les Provinces avaient toute autonomie pour définir les moyens permettant d’atteindre les résultats. Les libéraux de la majorité namuroise ont fait de cette contrainte une opportunité pour redéfinir les missions prioritaires de la Province de Namur et abandonner les activités redondantes avec d’autres ou moins pertinentes. 13 services ont pris fin. “Nous avons mené cette réforme dans un processus de concertation avec les organisations syndicales” rappelle Jean-Marc Van Espen “Elle a été menée sans aucun licenciement, dans un climat de paix sociale mais aussi sans aller chercher un euro dans la poche du citoyen namurois.”
Et l’objectif est atteint puisqu’aujourd’hui la Province de Namur finance le fonctionnement des 3 zones de secours de son territoire à hauteur de 20 millions€.
Par ces choix, les libéraux namurois ont confirmé de faire de la sécurité des citoyens une priorité.
“Et demain, me direz-vous ?” nous dit Jean-Marc.
“Demain, c’est le 13 octobre. Des élections nous attendent.
Certes, il est probable que ce soit les dernières élections provinciales. Mais ce n’est pas pour autant que nous allons faire campagne en dilettante ! Nous n’agirons pas en fossoyeurs mais bien en managers – pour reprendre les termes de notre Président – pour continuer à transformer l’outil provincial afin de toujours plus améliorer la qualité des services rendus aux citoyens.
La Province de demain ne sera plus celle d’aujourd’hui.
Fort d’une première expérience en réforme pour la Province de Namur, nous nous sentons prêts à accompagner ce changement dans les meilleures conditions. “
Et parce que seul, on va plus vite mais qu’ensemble, on va plus loin, les libéraux provinciaux namurois entendent travailler avec tous les niveaux de pouvoir pour aller vers plus de supracommunalité.
Supraquoi ? Jean-Marc nous donne sa définition de la supracommunalité : “Ce terme un peu bizarre signifie que l’Institution provinciale devra encore plus accompagner les communes, surtout les communes plus petites ou rurales, pour mieux donner des services qu’elles ne peuvent pas rendre de manière autonome.”
A titre d’exemple :
Ø Gérer les cours d’eau pour prévenir les inondations ;
Ø Lutter contre les incivilités ;
Ø Encourager la mobilité douce via, par exemple le Réseau « points–nœuds » ;
Ø Et bien sûr, assurer la sécurité en favorisant les interventions pompiers les plus rapides et efficaces possible.
L’institution provinciale se tiendra au côté des communes pour insuffler le changement et construire – ensemble avec elles – notre projet de société. “Le Forum des Communes, l’organe supracommunal composé des 38 bourgmestres, est déjà en place, en Province de Namur.” nous dit l’actuel Député-Président “Nous allons amplifier son rôle.”
Et d’ajouter : “Si nous avons bien l’organe de concertation avec les communes, nous sollicitons les autres niveaux de pouvoirs – le Fédéral, la Région et la FWB – pour accroître avec eux aussi le niveau de concertation et de coordination.
Nous devons être le maillon « fort » de la chaîne, le rouage qui va coordonner sur le terrain les stratégies concertées.”
Concrètement, cela veut dire par exemple ;
- continuer à faire de notre territoire une terre d’accueil pour les entreprises grâce à notre instrument économique qu’est le BEP (le Bureau économique de la Province de Namur)
- Concerter avec les représentants des secteurs des concernées des politiques de soutien aux agriculteurs et indépendants
- Etre moteur de la formation aux métiers de la sécurité (pompiers, policiers, ambulancier, gardiens de sécurité) en bonne concertation avec le fédéral pour des territoires sécurisés
- mieux nous coordonner avec les organes de prévention dont l’AVIq pour des politiques de santé publique préventif et un cadre de vie propice à l’épanouissement de chacun
- travailler avec les 38 communes namuroises pour faire de notre province le poumon culturel européen à l’horizon 2030.
Aujourd’hui, on parle beaucoup d’agilité, de résilience, de volatilité, d’incertitude.
Certes, les Provinces sont de nouveau sur des sables mouvants mais malgré leur réputation d’institution rigide, elles sont celles qui ont fait le plus preuve d’agilité et de résilience ces dernières années en termes d’évolution.
Un nouveau défi se présente à elles. Les majorités libérales relèveront de nouveau le défi.
Jean-Marc Van Espen y pense déjà : “L’avenir de l’institution provinciale c’est d’être un pouvoir local, vraiment intermédiaire. Nous amplifierons notre rôle d’acteur et d’animateur du territoire, et ce en réelle concertation avec tous les niveaux de pouvoir.”